Bonjour à tous, bonsoir à tous,
Je pense que vous l'aurez compris au titre de ce journal, mais je tenais à clarifier auprès de vous ma situation personnelle. Après tout, j'ai eu l'immense privilège d'avoir une page complète, rien qu'à moi, où j'ai pu écrire ce dont j'avais envie de parler, à toute heure du mois. Je m'excuse, d'ailleurs, auprès de tous ceux que ça n'a pas intéressé du tout, et je pense que vous êtes nombreux. J'essayais juste de vous faire sortir d'un quotidien stable et puéril, et ... Enfin, inutile de me justifier.
Voilà. Je ne pense pas continuer ce journal, même si il reprenait un jour. En effet, plusieurs problèmes internes subsistent, et j'ai comme un sérieux doute quant à la viabilité de ce projet sur le long terme. Je vous prie de me croire, ce texte vient d'une longue et profonde réflexion, et vous vous fichez sûrement de qui écrit quoi, mais c'est mon dernier acte d'égoïsme. Promis.
Nous ne sommes pas une équipe. Nous sommes quatre personnes qui écrivons, et délivrons à l'un de nous quatre pour aller faire imprimer. C'est à peine si je vois Marion Valoria, sans parler d'Eresiae ou Caelius. Je n'ai jamais consulté l'un d'entre eux pour un quelconque échange, tout comme ils ne m'ont jamais consultée pour le moindre échange. C'est sans doute le point capital qui ébranle ma passion de l'écriture. Vous auriez dû avoir l'interview d'Hymir Sombre Lune, meneur de la redoutable Maraas Qarkhas. Mais ... C'était mauvais. C'était terriblement mauvais, et je ne peux pas vous faire lire ça. D'un médiocre à en faire rire les illétrés. Par conséquent, vous ne le verrez pas dans ces tabloid.
Pourquoi était-ce mauvais ? Parce que je n'étais plus motivée, tout simplement. Travailler pour un groupement où mon nom apparaît juste en racontant ma vie, j'en ai eu vite ras-le-bol. Du coup, plus rien ne sort de ma plume sinon ce dernier article, toute production liée au Dragon Braillard devient une contrainte et la qualité s'en fait grandement sentir. Donc, je cesse ici mes activités de journaliste. Ca a été un plaisir, certes court, mais intense. Je vous admettrai que le mois dernier, déjà, j'étais en perte de vitesse.
Le succès n'était pas au rendez-vous, vous n'avez pas répondu à l'appel du journalisme, c'est dommage, j'appréciais beaucoup, du moins le premier mois. J'aurais apprécié, par la suite, serait plus juste. J'aurai aimé plus de retours, plus d'échanges avec vous. A partir du moment où mes bouteilles sont parties sur le papier, c'est à vous de les déboucher et les retourner, vous ne pensez pas ?
...
...
Bon, soyons francs, deux petites minutes. Je vais arrêter de tourner autour du pot.
En même temps, c'est mon article, et mon dernier. Si ça ne vous plaît pas (si tant est que vous le lisiez), je m'en contrecire la Pom. Je pense tout ce que je vais dire plus bas. Lisez bien.
Vous n'aviez qu'à vous manifester, vous aussi. La critique est facile (le peu d'entre elles consistaient à dire "Je lis pas tes articles"), et dès lors que l'on vous sollicite, plus personne ne répond à l'appel. L'objectif était que vous contribuiez aussi au succès de notre journal, or nul engouement de la part d'un public mou et las. J'ignorais que les Moogrs étaient si calmes quand on leur proposait de la nouveauté. J'ai commencé ces chroniques en essayant d'instaurer un dialogue avec vous, mais vous êtes aussi bavards que des Carpettes léthargiques, alors bon. Je me lâche, enfin, parce que vous êtes la condition sine qua none du plaisir d'écrire. Je ne sais pas si les trois autres ont reçu des critiques (c'eut été intéressant de les partager), mais je me rebelle pour ce dernier acte. Allez vous faire voir, de toute manière vous ne présentez jamais aucun intérêt à ce que l'on vous propose de neuf. D'un autre côté, je ne me rappelle pas avoir vu d'autres membres du Quatuor vendre à la criée ou faire des efforts pour diffuser l'influence du Dragon Braillard, donc je ne peux pas non plus vous en vouloir entièrement à ce sujet. Mais tout de même. Allez vous faire voir. J'avais dit que je serais franche, non ?
Difficulté à recruter ? Que neni, c'est à peine si nous faisions l'effort. Parlons sans filtre, vous ne lisiez pas, vous ne nous intéressiez pas. Donnant-donnant, après tout. Cependant, je vous ai demandé des retours. J'étais prête à proposer et modifier nos contenus pour vous. En l'occurence, vous êtes les fautifs. Je voulais créer un échange constructif et privilégié entre vous et moi. Vous l'avez refusé. Grand bien m'en fasse, je n'ai plus à me forcer pour vos cervelles de Taure.
Si vous voulez toujours en parler, oubliez la forêt de Forestre. Envoyez-moi un tofu, si j'ai un peu moins de mépris pour l'ignorance dont vous avez fait preuve envers ce papier j'y répondrai. En attendant, restez dans votre situation médiocre d'illétrés, ne vous intéressez pas au monde alentour, cloitrez-vous en Astrub et restez-y. Parcourez les quelques kamètres carrés de terrain qui vous sont concédés, c'est bien la dernière fois que j'essaie de produire quelque chose pour vous. Vous étiez notre clientièle la plus fidèle, et je regrette ne pas m'être rendue compte plus tôt que vous n'étiez pour ma plume qu'une perte de temps.
Oh non, je ne me vante pas, je ne me mets pas sur un piédestal. Et au pire des cas, écrivez-moi ce que vous en pensez, ça sera notre premier échange constructif. Je suis adoratrice de Feca, j'ai toujours tout fait pour me protéger moi, ou protéger mes semblables. Mais vous ne m'inspirez vraiment rien. Je suis heureuse de ne pas avoir pu finir cet article sur la Maraas Qarkhas, ça m'aurait trop blessée de savoir que je produise un article de plus non-lu ni par mes pairs ni par ma cible de marché. Ca a l'air méprisable, médisant comme discours ? Ça l'est, j'en ai ma claque de me démener pour des gens qui s'en foutent littéralement. J'espère qu'un jour vous vous ennuierez et que vous oserez enfin ramener vos fesses en dehors d'Astrub. Je rirai quand je verrai vos visages tuméifiées par le premier Chafer venu, pleins de surprise, ayant enfin compris que vous n'avez rien vu ni compris du monde et de la vie en dehors des murailles de Pépé Pâle. Que votre vie soit lente, chiante et pleine de rebondissements malsaints comme la contrenature que vous acceptez entre vous: revenus d'entre les morts, "sirènes" (Bellaphones, je crois ?), vampires, vampyres (je n'ai toujours pas saisi la nuance, pourtant j'ai vécu à Katrepat) et autres immondices. J'aurai dû commencer mes articles de cette manière, je me rends compte que ça attire bien plus l'oeil et l'attention que les platitudes que je déblatérais, mais que personne ne s'est donné la peine de mentionner.
Je ne vous dis pas merci, lecteurs.
Je dis merci, un peu, à Caelius qui a lancé ce projet, puis disparu dans les brumes.
A jamais. Que votre dieu vous préserve du monde extérieur. C'était mon ras-de-bol.